L’automne est arrivé, et avec lui, une surprise que beaucoup ignorent. Un champignon savoureux, nutritif… et parfois cher ! Son prix peut grimper jusqu’à 100 € le kilo. Pourtant, il pousse librement dans les prés, les parcs… voire dans votre propre jardin. Voici ce que vous devez savoir sur la coulemelle, aussi appelée Macrolepiota procera, un trésor gustatif que l’on néglige trop souvent.
Un champignon à la fois rare et commun
La coulemelle a ce paradoxe fascinant : elle est partout en France, mais peu de gens la connaissent vraiment. À l’inverse des célèbres cèpes ou girolles, elle passe souvent inaperçue. Et pourtant, en automne, elle s’invite généreusement dans les prairies, les sous-bois, les bords de haies et parfois même sur des pelouses privées !
Son autre surnom n’est pas usurpé : le « champignon parasol ». Avec son chapeau large et arrondi qui peut atteindre jusqu’à 30 cm de diamètre, elle domine fièrement les herbes hautes. Vous l’avez peut-être déjà croisée… sans savoir que vous étiez devant un véritable mets précieux.
À quoi ressemble la coulemelle ?
Pour ne pas la confondre, certains détails sont essentiels :
- Un long pied fin (pouvant atteindre 20 à 30 cm), orné de dessins en forme d’écailles brunâtres
- Un chapeau clair, décoré de taches marron foncé disposées de façon concentrique
- Un double anneau mobile autour du pied – c’est un des signes les plus sûrs pour l’identifier
Vous devez absolument le distinguer de l’amanite panthère, un champignon toxique dont l’apparence est parfois trompeuse. L’anneau unique et fixe de l’amanite, ainsi que son pied bulbeux à la base, vous mettront sur la bonne piste. Soyez vigilant, surtout si vous êtes novice.
Un goût subtil et raffiné
La coulemelle a bien plus à offrir qu’un simple aspect charmant. Côté saveur, elle se distingue par un goût délicatement noisetté. Sa texture moelleuse en fait une star en cuisine, surtout dans des recettes simples mais savoureuses :
- En poêlée avec un filet d’huile d’olive et un peu d’ail
- Incorporée à un risotto crémeux
- Dans une soupe automnale aux légumes anciens
- Ou tout simplement grillée au four avec des herbes
Ses valeurs nutritionnelles sont elles aussi impressionnantes. Riche en protéines végétales, fer, zinc, fibres et minéraux, ce champignon a tout bon. Un aliment parfait pour booster vos défenses avant l’hiver.
Où et quand la trouver ?
C’est en ce moment même, entre les mois de septembre et novembre, que vous avez le plus de chances de la croiser. Partez en balade par une journée douce, après une bonne pluie, et scrutez les clairières ouvertes, les pelouses peu fauchées et les lisières de forêt.
Elle pousse souvent en colonies, ce qui permet de remplir son panier en peu de temps. Attention toutefois : la réglementation interdit la cueillette dans certains parcs, et il convient toujours de respecter la nature en ne ramassant que ce dont on a besoin.
Conseils pour une cueillette réussie
Avant de partir, équipez-vous :
- D’un panier en osier (jamais de sac plastique)
- D’un couteau bien aiguisé pour couper proprement le pied
- D’un guide de mycologie pour vérifier vos trouvailles
Et si vous avez un doute, ne consommez jamais. Montrez vos récoltes à un pharmacien ou à un spécialiste. Une erreur peut coûter cher.
Un trésor à redécouvrir dans son jardin
La plus belle surprise ? C’est que certaines coulemelles apparaissent non loin des habitations. En automne, il n’est pas rare d’en voir surgir dans des jardins peu entretenus ou dans des pelouses semi-sauvages. Il suffit de savoir observer.
Alors, la prochaine fois que vous remarquez un grand champignon élégant dans votre herbe haute… ne passez pas votre chemin. Ce pourrait être un petit trésor qui vaut de l’or. Et une délicieuse bouchée, à cuisiner le soir-même.




